vendredi 3 juin 2011

Daudet, Alphonse

Alphonse Daudet naît à Nîmes le 13 mai 1840. Il entre en sixième au lycée Ampère. En 1856, son père, commerçant en soieries, se ruine. Alphonse doit renoncer à passer son baccalauréat et devient maître d'étude au collège d'Alès. Cette pénible expérience constitue la matière autobiographique de son premier vrai roman, "Le Petit Chose" (1868).

Pour des raisons mal élucidées, Daudet rejoint son frère à Paris où il mène une vie de bohème. Il publie en 1858, un recueil de vers, les "Amoureuses". En 1859, il fait la connaissance du poète Frédéric Mistral. Il pénètre dans quelques salons littéraires et collabore à plusieurs journaux - Paris-Journal, L'Universel et au Figaro. Il devient, l'année suivante, secrétaire chez le duc de Morny, (personnage influent du second Empire). Il écrit des contes, des chroniques et recueille des « fantaisies » sous le titre "Le Roman du chaperon rouge", en 1862.




Daudet passe l'été 1864 à Fontvieille, près d'Arles, et rassemble des chroniques provençales, notes et impressions, qui, remaniées et regroupées, deviennent "Les Lettres de mon moulin" (1869).

La mort subite du Duc de Morny en 1865 laisse Daudet dans une situation matérielle précaire. Daudet se consacre alors seulement à l'écriture, comme chroniqueur – notamment au Figaro – mais aussi comme romancier.

En janvier 1867, il épouse Julie Allard qui lui donne son premier fils, Léon. Il fait paraître en 1869, "Les Lettres de mon moulin" qui lui donne brusquement la notoriété.

Daudet est fait chevalier de la 'Légion d'honneur' en 1870. Pendant la guerre et le siège de Paris, il est dans la garde nationale ; il quitte la capitale en avril 1871.



Daudet s'oriente alors dans une nouvelle voie et devient romancier de moeurs contemporaines. Son premier roman réaliste, "Fromont jeune et Risler aîné", triomphe en 1874. Il peint les malchanceux (Jack, 1876), les puissants du jour (Le Nabab, 1877), les souvenirs déchus (les Rois en exil, 1879), les politiciens, (Numa Roumestan, 1881) ; il dénonce les méfaits du fanatisme religieux (l'Évangeliste, 1883), décrit les coulisses de l'Académie (L'Immortel, 1890). Depuis quelques années, Daudet s'est lié d'amitié avec tout ce que le monde littéraire et artistique compte d'important : Flaubert, Tourgueniev, Goncourt, Zola, Hugo, Renoir, Manet, Monet, la princesse Mathilde….. Son succès ne cesse de grandir et atteint alors ses ouvrages précédents : "Les lettres de mon moulin" qui vont devenir l'œuvre la plus connue.

Daudet subit alors les premières atteintes d'une maladie incurable, mais continue de publier jusqu'en 1895. Il meurt le 16 décembre 1897 à Champrosay.



Un petit conte de Daudet:




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