lundi 30 mai 2011

Quelques poèmes de Verlaine


Pour entraîner votre prononciation, essayez de lire ces poèmes à voix haute.

Après vous devez aussi relire, en cherchant quelques mots au dictionnaire, pour mieux comprendre le sens.

Voici un dictionnaire on-line que vous pouvez utiliser: http://www.le-dictionnaire.com/index.html

Et profitez aussi pour connaitre la biographie du poète, à la fin de ce rapport...



MON RÊVE FAMILIER

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon coeur, transparent
Pour elle seule, hélas! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse? - Je l'ignore.
Son nom? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.




CHANSON D'AUTOMNE

Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur
Monotone.

Tout suffocant
Et blême quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure.

Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deça, delà,
Pareil à la
Feuille morte.




EN SOURDINE

Calmes dans le demi-jour
Que les branches hautes font,
Pénétrons bien notre amour
De ce silence profond.

Fondons nos âmes, nos coeurs
Et nos sens extasiés
Parmi les vagues langueurs
Des pins et des arbousiers.

Ferme tes yeux à demi,
Croise tes bras sur ton sein,
Et de ton coeur endormi
Chasse à jamais tout dessein.

Laissons-nous persuader
Au souffle berceur et doux
Qui vient à tes pieds rider
Les ondes de gazon roux.

Et quand, solennel, le soir
Des chênes noirs tombera,
VoiX de notre désespoir,
Le rossignol chantera.




COLLOQUE SENTIMENTAL

Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux formes ont tout à l'heure passé.

Leurs yeux sont morts et leurs lèvre sont molles,
Et l'on entend à peine leurs paroles.

Dans le vieux parc solitaire et glacé,
Deux spectres ont évoqué le passé.

- Te souvient-il de notre extase ancienne?
- Pourquoi voulez-vous? donc qu'il m'en souvienne?

- Ton coeur bat-il toujours à mon seul nom?
Toujours vois-tu mon âme en rêve? - Non.

- Ah! les beaux jours de bonheur indicible
Où nous joignions nos bouches! - C'est possible.

- Qu'il était bleu, le ciel, le grand, l'espoir!
- L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir.

Tels ils marchaient dans les avoines folles,
Et la nuit seule entendit leurs paroles.




LA LUNE BLANCHE

La lune blanche
Luit dans les bois;
De chaque branche
Part une voix
Sous la ramée...

O bien-aimée.

L'étang réflète,
Profond miroir,
La silhouette
Du saule noir
Où le vent pleure...

Revôns: c'est l'heure.

Un vaste et tendre
Apaisement
Semble descendre
Du firmament
Que l'astre irise...

C'est l'heure exquise.




C'EST L'EXTASE LANGOUREUSE...

C'est l'extase langoureuse,
C'est la faitgue amoureuse,
C'est tous les frissons des bois
Parmi l'étreinte des brises,
C'est, vers les ramures grises,
Le coeur des petites voix.

O le frêle et frais murmure!
Cela gazouille et susurre,
Cela ressemble au cri doux
Que l'herbe agitée expire...
Tu dirais, sous l'eau qui vire,
Le roulis sourd des cailloux.

Cette âme qui se lamente
En cette plainte dormante,
C'est la nôtre, n'est-ce pas?
La mienne, dis, et la tienne,
Dont s'exhale l'humble antienne
Par ce tiède soir, tout bas?




GREEN

Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches,
Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous;
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches,
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.

J'arrive tout couvert encore de rosée
Que le vent du matin vient glacer à mon front.
Souffrez que ma fatigue, à vos pieds reposée,
Rêve des chers instants qui la délasseront.

Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête
Toute sonore encore de vos derniers baisers;
Laissez-la s'apaiser de la bonne têmpete,
Et que je dorme un peu, puisque vous reposez.






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Verlaine, Paul (version simplifiée)

Voici une courte biographie de Paul Verlaine, le "Prince des Poètes".

Paul Verlaine est né à Metz en 1844 et est mort en 1896 à Paris d'une congestion pulmonaire.

Les "livres" de Verlaine sont:

– Poèmes saturniens (1866),
– Fêtes galantes (1869),
– La bonne chanson (1870),
– Romances sans paroles (1874),
– Sagesse (1881),
– Jadis et naguère (1884),
– Amour (1888),
– Parallèlement (1889),
– Bonheur et Chansons pour elle (1891).




Vie de Paul Verlaine :

Après une enfance à Metz, Paul Verlaine arrive en 1851 à Paris pour faire ses études et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et les cafés littéraires de Paris et fait la connaissance des poètes célèbres de son époque. Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des poèmes. En 1858 il envoie à Victor Hugo ses " Premiers Vers" - à ce moment il a seulement 14 ans.

Verlaine est plutôt timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux. Pour oublier tout cela, il va se mettre à boire. La rencontre de Mathilde Maute, et puis leur mariage en 1870, le détournent un certain temps de l'alcool.

Mais un an plus tard, Verlaine rencontre Arthur Rimbaud dont il "tombe amoureux"! Il quitte donc sa femme et suit Rimbaud en Angleterre et en Belgique. Mais, puisqu'ils sont trop différents, leurs relations sont orageuses: en 1873 Verlaine blesse Rimbaud avec un révolver et il est condamné à une peine de deux ans de prison.



Il y compose des poèmes emplis de mysticisme.

Verlaine arrive à prendre des bonnes résolutions mais ne les tient pas: il se remet à l'alcool aussitôt qu'il sort de la prison. Sa misère matérielle et physique devient de plus en plus profonde.





Seulement à ce moment là, ses talents en poésie commencent à être reconnus. En août 1894, il est couronné, à la mort de "Leconte de Lisle", "Le Prince des Poètes" et se voit doté d'une pension. Cela ne l'empêche pas de tomber dans une grande misère.

Il meurt en janvier 1896 d'une congestion pulmonaire à Paris.





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lundi 23 mai 2011

Repas resse


Lorsque j'ai dejà bien mangé
et que je fume sur le balcon
j'arrive à croire que l'homme est bon
et que le monde peut changer.

Mais quand j'ai froid, soif ou faim
je ne voit îci plus d'espoir,
et je doute qu'un jour j'aie pu croire
que ces hommes se serrerraient les mains.

Alors, je pense - après le repas -
que, peut-être, si l'on nourrissait
tout le monde, ce monde pourrait changer.

Mais moi, j'ai eu trop sur mon plat
et, le ventre plein, je ne veux pas
penser au monde... et pars me reposer.




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vendredi 20 mai 2011

La Dernière Classe (version adaptée)

ce conte est écrit par Alphonse Daudet, mais cette version est adaptée pour moi, Rafael Silva, aux élèves de Français niveau 1. Tous les verbes sont au présent et, même avec un vocabulaire un peu complexe, sa lecture est possible à l'aide d'un dictionnaire. Si vous voulez la version originale avec la version audio, voilà le link:


Ce matin je suis très en retard pour aller à l'école, et j'ai peur de recevoir une réprimande, parce que M. Havel va nous interroger sur la conjugaison des verbes et je ne la connais pas. Un moment l'idée me vient de manquer la classe et de prendre ma course à travers champs.

Le temps est si chaud, si clair.

On entend les oiseaux siffler à côté de la forêt, où les Prussiens font souvent ses exercices. Tout me tente bien plus que les règles de conjugaison; mais j'ai la force de résister et je cours bien vite vers l'école.

Quand je passe devant la mairie, je vois qu'il y a du monde près du petit panneau aux affiches. Depuis deux ans, c'est de là que nous viennent toutes les mauvaises nouvelles: les batailles perdues, les réquisitions, les ordres de commandature; et je pense sans m'arrêter:

«Qu'est-ce qu'il y a encore?»

Alors, pendant que traverse la place en courant, le forgeron Wachter, qui est là avec son apprenti, me dit:

--«Ne te dépêche pas, petit; tu vas arriver toujours assez tôt à ton école!»

Je crois qu'il se moque de moi, et j'entre vite dans la salle de M. Hamel.

Normalement, au début de la classe, il se fait beaucoup de bruit qu'on entend jusque dans la rue -les leçons qu'on répète très haut tous ensemble pour mieux apprendre, et la grosse règle du maître qui tape sur les tables:

«Un peu de silence!»

Mais justement aujourd'hui, où j'ai besoin de ce bruit pour passer inaperçu, tout est tranquille, comme un matin de dimanche. Par la fenêtre ouverte, je vois mes camarades déjà rangés à leurs places, et M. Hamel, qui passe et repasse avec la terrible règle en fer sous le bras. Il faut ouvrir la porte et entrer au milieu de ce grand calme. Et qu'est-ce que je suis rouge d'honte et peur!

Eh bien, non. M. Hamel me regarde sans colère et me dit très doucement:

«Va vite à ta place, mon petit Frantz; nous venons de commencer sans toi.»

Je monte le banc et je m'assois tout de suite sur ma chaise. Alors seulement, un peu plus calme, je remarque que notre maître est habillé avec ses beaux vêtements qu'il met seulement les jours importants. Du reste, toute la classe a quelque chose d'extraordinaire et de solennel. Mais ce qui me surprend le plus, c'est de voir au fond de la salle, sur les bancs qui d'habitude sont vides, des gens du village assis et silencieux comme nous. Et tous paraissent tristes...

Pendant que je m'étonne de tout ça, M. Hamel monte dans sa chaire, et de la même voix douce et grave, il nous dit:

«Mes enfants, c'est la dernière fois que je vous fais la classe. L'ordre est venu de Berlin d'enseigner seulement l'allemand dans les écoles de l'Alsace et de la Lorraine... Le nouveau maître arrive demain. Aujourd'hui c'est votre dernière leçon de français. Je vous prie d'être bien attentifs.»

Ces quelques paroles me perturbent. Ah! les misérables, voilà ce qui est affiché à la mairie.

Ma dernière leçon de français!...

Et moi qui sais à peine écrire! Je ne vais apprendre jamais! Il faut donc rester îci!... Comme je veux maintenant récuperer le temps perdu, les classes manquées à courir les champs! Mes livres - avant si ennuyeux, si lourds à porter -, ma grammaire, mon histoire me semblent à présent de vieux amis. C'est comme M. Hamel. L'idée qu'il va partir, que je ne vais le voir plus me fait oublier toutes les punitions et les coups de règle.

Pauvre homme!

C'est en l'honneur de cette dernière classe qu'il est habillé avec ses beaux vêtements du dimanche, et maintenant je comprends pourquoi les gens du village sont assis au bout de la salle. Il me semble qu'ils regrettent, eux aussi, les classes perdues. C'est aussi comme une façon de dire "merci" à notre maître pour ses quarante ans de bons services...

Subitement, au milieu de ces réflexions, j'entends appeler mon nom. C'est mon tour de réciter. Oh... Je veux bien connaître les règles des conjugaisons, pour répondre bien haut, bien clair, sans une faute; mais je me confonds aux premiers mots et je reste debout à me balancer dans mon banc. Alors, j'entends M. Hamel qui me parle:

«Je ne te réprimande pas, mon petit Frantz, tu dois être assez puni... Voilà ce que c'est. Tous les jours on se dit: Bah! j'ai bien le temps. Je vais apprendre demain. Et aprés tu vois ce qui arrive... Ah! le grand malheur de notre Alsace de toujours remettre son instruction à demain. Maintenant ces allemands sont en droit de nous dire: 'Comment! Vous simulez être Français, et vous ne savez ni parler ni écrire votre langue!... Dans tout ça, mon pauvre Frantz, ce n'est pas toi le plus coupable. Nous avons tous notre bonne part de reproches à nous faire.

«Vos parents... Moi même... C'est une faute de tous...»

Alors d'une chose à l'autre, M. Hamel se met à nous parler de la langue française - qu'elle est la plus belle langue du monde, la plus claire, la plus solide; qu'il faut la garder entre nous et ne jamais l'oublier, parce que, quand un peuple tombe esclave, pendant qu'il tient sa langue il garde la clef de sa prison... Puis il prend une grammaire et nous lit notre leçon. Je deviens étonné de voir comme je comprends. Tout ce qu'il dit me semble facile, facile. J'écoute plus attentivement que jamais et M. Hamel, il lit très patiemment. On peut dire qu'avant d' aller le pauvre homme veut nous donner tout son savoir.

La leçon finie, on passe à l'écriture. Pour aujoud'hui, M. Hamel nous prépare des exemples tout neufs avec: France, Alsace, France, Alsace. Et chacun s'applique beaucoup, et quel silence! on entend seulement le bruit des stylos sur le papier! ... Sur le toit de l'école, des oiseaux chantent bas, et je me dit quand je les écoute:

«Est-ce qu'on va les obliger à chanter en allemand, eux aussi?»

De temps en temps, quand je lève les yeux de ma page, je vois M. Hamel immobile dans sa chaire. Il regarde tristement les objets tout autour. Il est desolé de quitter son école et les bruits qu'on entend sa soeur faire dans la chambre au-dessus, quand elle ferme leurs malles! car ils doivent partir demain, pour aller du pays définitivement.

Tout de même il a le courage de nous faire la classe jusqu'à la fin. Après l'écriture, nous avons la leçon d'histoire; ensuite les petits chantent tous ensemble le BA BE BI BO BU. Là-bas au fond de la salle, un vieux met ses lunettes, et, avec son abécédaire entre les mains, il épelle les lettres avec eux. On voit qu'il s'applique aussi; sa voix tremble d'émotion, et c'est si drôle de l'entendre, que nous avons tous envie de rire et de pleurer. Ah! je vais me souvenir toujours de cette dernière classe...

Subitement l'horloge de l'église sonne midi. Au même moment, les trompettes des Prussiens qui reviennent de l'exercice éclatent sous nos fenêtres... M. Hamel se lève, tout pâle, dans sa chaire. Il grand comme jamais.

«Mes amis, dit-il, mes amis, je... je... »

Mais quelque chose l'étouffe. Il ne peut pas finir sa phrase.

Alors il se tourne vers le tableau, prend son stylo, et, il écrit aussi gros qu'il peut:

«VIVE LA FRANCE!»

Après il reste là, la tête appuyée au mur, et, sans parler, avec sa main il nous fait signe:

«C'est fini...allez-vous-en.»


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La Dernière Classe (version originale)

Voici aussi la version audio de ce texte:

J'ai adapté une version pour les élèves de Français niveau 1. Si vous en voulez:

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pour Alphonse Daudet

Ce matin-là j'étais très en retard pour aller à l'école, et j'avais grand-peur d'être grondé, d'autant que M. Hamel nous avait dit qu'il nous interrogerait sur les participes, et je n'en savais pas le premier mot. Un moment l'idée me vint de manquer la classe et de prendre ma course à travers champs.

Le temps était si chaud, si clair.

On entendait les merles siffler à la lisière du bois, et dans le pré Rippert derrière la scierie, les Prussiens qui faisaient l'exercice. Tout cela me tentait bien plus que la règle des participes; mais j'eus la force de résister, et je courus bien vite vers l'école.

En passant devant la mairie, je vis qu'il y avait du monde arrêté près du petit grillage aux affiches. Depuis deux ans, c'est de là que nous sont venues toutes les mauvaises nouvelles, les batailles perdues, les réquisitions, les ordres de commandature; et je pensai sans m'arrêter:

«Qu'est-ce qu'il y a encore?»

Alors, comme je traversais la place en courant, le forgeron Wachter, qui était là avec son apprenti en train de lire l'affiche, me cria:

--«Ne te dépêche pas tant, petit; tu y arriveras toujours assez tôt à ton école!»

Je crus qu'il se moquait de moi, et j'entrai tout essoufflé dans la petite cour de M. Hamel.

D'ordinaire, au commencement de la classe, il se faisait un grand tapage qu'on entendait jusque dans la rue, les pupitres ouverts, fermés, les leçons qu'on répétait très haut tous ensemble en se bouchant les oreilles pour mieux apprendre, et la grosse règle du maître qui tapait sur les tables:

«Un peu de silence!»

Je comptais sur tout ce train pour gagner mon banc sans être vu; mais justement ce jour-là tout était tranquille, comme un matin de dimanche. Par la fenêtre ouverte, je voyais mes camarades déjà rangés à leurs places, et M. Hamel, qui passait et repassait avec la terrible règle en fer sous le bras. Il fallut ouvrir la porte et entrer au milieu de ce grand calme. Vous pensez, si j'étais rouge et si j'avais peur!

Eh bien, non. M. Hamel me regarda sans colère et me dit très doucement:

«Va vite à ta place, mon petit Frantz; nous allions commencer sans toi.»

J'enjambai le banc et je m'assis tout de suite à mon pupitre. Alors seulement, un peu remis de ma frayeur, je remarquai que notre maître avait sa belle redingote verte, son jabot plissé fin et la calotte de soie noire brodée qu'il ne mettait que les jours d'inspection ou de distribution de prix. Du reste, toute la classe avait quelque chose d'extraordinaire et de solennel. Mais ce qui me surprit le plus, ce fut de voir au fond de la salle, sur les bancs qui restaient vides d'habitude, des gens du village assis et silencieux comme nous, le vieux Hauser avec son tricorne, l'ancien maire, l'ancien facteur, et puis d'autres personnes encore. Tout ce monde-là paraissait triste; et Hauser avait apporté un vieil abécédaire mangé aux bords qu'il tenait grand ouvert sur ses genoux, avec ses grosses lunettes posées en travers des pages.

Pendant que je m'étonnais de tout cela, M. Hamel était monté dans sa chaire, et de la même voix douce et grave dont il m'avait reçu, il nous dit:

«Mes enfants, c'est la dernière fois que je vous fais la classe. L'ordre est venu de Berlin de ne plus enseigner que l'allemand dans les écoles de l'Alsace et de la Lorraine... Le nouveau maître arrive demain. Aujourd'hui c'est votre dernière leçon de français. Je vous prie d'être bien attentifs.»

Ces quelques paroles me bouleversèrent. Ah! les misérables,voilà ce qu'ils avaient affiché à la mairie.

Ma dernière leçon de français!...

Et moi qui savais à peine écrire! Je n'apprendrais donc jamais! Il faudrait donc en rester là!... Comme je m'en voulais maintenant du temps perdu, des classes manquées à courir les nids ou à faire des glissades sur la Saar! Mes livres que tout à l'heure encore je trouvais si ennuyeux, si lourds à porter, ma grammaire, mon histoire sainte me semblaient à présent de vieux amis qui me feraient beaucoup de peine à quitter. C'est comme M. Hamel. L'idée qu'il allait partir, que je ne le verrais plus me faisait oublier les punitions et les coups de règle.

Pauvre homme!

C'est en l'honneur de cette dernière classe qu'il avait mis ses beaux habits du dimanche, et maintenant je comprenais pourquoi ces vieux du village étaient venus s'asseoir au bout de la salle. Cela semblait dire qu'ils regrettaient de ne pas y être venus plus souvent, à cette école. C'était aussi comme une façon de remercier notre maître de ses quarante ans de bons services, et de rendre leurs devoirs à la patrie qui s'en allait...

J'en étais là de mes réflexions, quand j'entendis appeler mon nom. C'était mon tour de réciter. Que n'aurais-je pas donné pour pouvoir dire tout au long cette fameuse règle des participes, bien haut, bien clair, sans une faute; mais je m'embrouillai aux premiers mots, et je restai debout à me balancer dans mon banc, le coeur gros, sans oser lever la tête. J'entendais M. Hamel qui me parlait:

«Je ne te gronderai pas, mon petit Frantz, tu dois être assez puni... voilà ce que c'est. Tous les jours on se dit: Bah! j'ai bien le temps. J'apprendrai demain. Et puis tu vois ce qui arrive... Ah! ç'a été le grand malheur de notre Alsace de toujours remettre son instruction à demain. Maintenant ces gens-là sont en droit de nous dire: Comment! Vous prétendiez être Français, et vous ne savez ni parler ni écrire votre langue!... Dans tout ça, mon pauvre Frantz, ce n'est pas encore toi le plus coupable. Nous avons tous notre bonne part de reproches à nous faire.

«Vos parents n'ont pas assez tenu à vous voir instruits. Ils aimaient mieux vous envoyer travailler à la terre ou aux filatures pour avoir quelques sous de plus. Moi-même n'ai-je rien à me reprocher? Est-ce que je ne vous ai pas souvent fait arroser mon jardin au lieu de travailler? Et quand je voulais aller pêcher des truites, est-ce que je me gênais pour vous donner congé?...»

Alors d'une chose à l'autre, M. Hamel se mit à nous parler de la langue française, disant que c'était la plus belle langue du monde, la plus claire, la plus solide: qu'il fallait la garder entre nous et ne jamais l'oublier, parce que, quand un peuple tombe esclave, tant qu'il tient sa langue, c'est comme s'il tenait la clef de sa prison... Puis il prit une grammaire et nous lut notre leçon. J'étais étonné de voir comme je comprenais. Tout ce qu'il disait me semblait facile, facile. Je crois aussi que je n'avais jamais si bien écouté, et que lui non plus n'avait jamais mis autant de patience à ses explications. On aurait dit qu'avant de s'en aller le pauvre homme voulait nous donner tout son savoir, nous le faire entrer dans la tête d'un seul coup.

La leçon finie, on passa à l'écriture. Pour ce jour-là, M. Hamel nous avait préparé des exemples tout neufs, sur lesquels était écrit en belle ronde: France, Alsace, France, Alsace. Cela faisait comme des petits drapeaux qui flottaient tout autour de la classe pendu à la tringle de nos pupitres. Il fallait voir comme chacun s'appliquait, et quel silence! on n'entendait rien que le grincement des plumes sur le papier. Un moment des hannetons entrèrent; mais personne n'y fit attention, pas même les tout petits qui s'appliquaient à tracer leurs bâtons, avec un coeur, une conscience, comme si cela encore était du français... Sur la toiture de l'école, des pigeons roucoulaient bas, et je me disais en les écoutant:

«Est-ce qu'on ne va pas les obliger à chanter en allemand, eux aussi?»

De temps en temps, quand je levais les yeux de dessus ma page, je voyais M. Hamel immobile dans sa chaire et fixant les objets autour de lui comme s'il avait voulu emporter dans son regard toute sa petite maison d'école... Pensez! depuis quarante ans, il était là à la même place, avec sa cour en face de lui et sa classe toute pareille. Seulement les bancs, les pupitres s'étaient polis, frottés par l'usage; les noyers de la cour avaient grandi, et le houblon qu'il avait planté lui-même enguirlandait maintenant les fenêtres jusqu'au toit. Quel crêve-coeur ça devait être pour ce pauvre homme de quitter toutes ces choses, et d'entendre sa soeur qui allait, venait, dans la chambre au-dessus, en train de fermer leurs malles! car ils devaient partir le lendemain, s'en aller du pays pour toujours.

Tout de même il eut le courage de nous faire la classe jusqu'au bout. Après l'écriture, nous eûmes la leçon d'histoire; ensuite les petits chantèrent tous ensemble le BA BE BI BO BU. Là-bas au fond de la salle, le vieux Hauser avait mis ses lunettes, et, tenant son abécédaire à deux mains, il épelait les lettres avec eux. On voyait qu'il s'appliquait lui aussi; sa voix tremblait d'émotion, et c'était si drôle de l'entendre, que nous avions tous envie de rire et de pleurer. Ah! je m'en souviendrai de cette dernière classe...

Tout à coup l'horloge de l'église sonna midi, puis l'Angelus. Au même moment, les trompettes des Prussiens qui revenaient de l'exercice éclatèrent sous nos fenêtres... M. Hamel se leva, tout pâle, dans sa chaire. Jamais il ne m'avait paru si grand.

«Mes amis, dit-il, mes amis, je... je... »

Mais quelque chose l'étouffait. Il ne pouvait pas achever sa phrase.

Alors il se tourna vers le tableau, prit un morceau de craie, et, en appuyant de toutes ses forces, il écrivit aussi gros qu'il put:

«VIVE LA FRANCE!»

Puis il resta là, la tête appuyée au mur, et, sans parler, avec sa main il nous faisait signe:

«C'est fini...allez-vous-en.»


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jeudi 19 mai 2011

Lacan (psychanalyste)

Voilà un texte écrit par une des mes élèves...

Mes congratulations, Márcia Law, qui étudie le niveau 1 de Français à l'école "Inglês & Cia." - tu as écrit un excellent texte!!!



L’homme sur la photo c’est Jacques Lacan. Jacques-Marie-Émile Lacan est un fameux psychanalyste français. Il naît à Paris, en treize avril, 1901, et il meurt en neuf septembre, 1981. Il vient d'une famille burgeoise et catholique. Le père de Lacan, Alfred, n’est pas d'homme intellectuel. La mère de Lacan s’appele Emile Baudry. Elle donne une culture chrétienne au petit Jacques.

Lacan ne renie pas la culture religieuse mais il quitte la croyance en Dieu. En 1919, Lacan s’inscrit dans la faculté de médecine. En 1926, il se spécialise en psychiatrie. Au même temps, il étudie littérature et philosophie, et il s’approche du mouvement surréaliste. Lacan a Henri Wallon et Alexandre Kojéve comme ses maîtres. Kojéve introduit, par exemple, les concepts de Hegel à Lacan. Ces deux hommes influencient beaucoup la théorie psychanalytique lacanienne. À la psichiatrie, Jacques Lacan reconnaît Clérambaut comme maître. Lacan n'écrit jamais de livres et toute la théorie vient des séminaires où il participe. Ses livres sont, alors, la transcription des ses séminaires. Un homme controversé, Lacan sans aucun doute présente un important apport à la theorie psychanalytique.


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mercredi 18 mai 2011

Thomas Fersen

Récemment j'ai découvert un chanteur français qui me plaît beaucoup. Son nom est Thomas Fernsen et ses musiques me rappellent des chansons françaises traditionelles - elles ont une excellente qualité. Pourtant, il fait musique d'une façon très moderne qui plaît à tout le monde.

Pour télécharger l'album et gouter...


Je mettrai aussi une petite biographie de l'artiste (trouvée sur Wikipedia et adaptée pour moi):



Thomas Fersen est né le 4 janvier 1963, dans le 11e arrondissement de Paris, d'une mère infirmière et d'un père employé de banque. Il a deux sœurs aînées qui ont 2 et 4 ans de plus que lui.

Il grandit en banlieue parisienne, dans le Val-de-Marne, mais c'est chez ses grands-parents, près de Roanne, que Thomas fait ses premières découvertes : celle de la campagne et celle de la musique que son grand-père, également banquier et musicien, lui fait découvrir. Sa grand-mère se promenait souvent avec lui au Père Lachaise.



En 1969, la famille quitte Sucy-en-Brie pour le 20e arrondissement de Paris. Thomas rejoint alors l'école primaire de la rue Julien-Lacroix. C'est à l'école communale qu'il découvre la chanson.

Il rêvait devant les vitrines des magasins de musique et sa première guitare lui fut offerte par sa mère (qui ne croyait pas trop en lui).



Dès quatorze ans, bercé par la musique anglo-saxonne qu'il découvre lors de quelques excursions en Angleterre, Thomas écrit ses premières chansons. « Je me souviens des voyages à Londres pour 230 F aller-retour, sourit Thomas. Nous prenions le car à 23 h. On arrivait à 7 h. Rien n'était encore ouvert, on errait dans les rues et c'était magnifique... »
En 1978, la famille déménage dans le 8e arrondissement. Thomas forme quelques groupes où l'influence anglo-saxonne est visible. Un de ces groupes a eu même des tendances du punk.
De 1984 à 1985 Thomas effectue son service militaire (qui lui inspirera sûrement plus tard la chanson 'Marie-des-guérites...'). En 1986, grâce à un ami ethnologue, il part cet été-là en Amérique centrale puis à Cuba : le vrai Thomas Fersen est né au retour de ce voyage, sept ans seulement avant "Le Bal des oiseaux". François Gontard de son vrai nom, il emprunte le prénom de Thomas à Thomas Boyd (joueur de football écossais que Thomas remarque lors du Mundial 86). Son père lui propose de prendre le nom de Fersen faisant ainsi référence à l'amant supposé de Marie-Antoinette, Axel de Fersen. Son nom se prononce bien Thomas Fersen (et pas Thomasse).



Dès 1988 Thomas Fersen fait quelques essaies, mais le succès vient seulement en 1992, avec l'album "Le Bal des Oiseaux". Aprés une reconnaissance immédiate il a continué ses travaux jusqu'à maintenant.


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samedi 14 mai 2011

Un moment de réflexion


J'aborde un thème auquel plusieurs personnalités ont dejà fait couler infinis litres de l'encre, mais qui a pris d'assaut mon esprit d'une façon irrésistible. J'ai commencé à penser, d'abord presque inconsciemment, et cette idée est devenue un épine dans la chair de ma pensée - un trouble qui m'empêche de dormir. Et je n'ai trouvé d'autre manière de me livrer du problème qu'en écrivant sur lui. Alors, j'accepte volontiers le risque de jouer le bouffon pour me voir libre de ce tourment.

Quel est le but de la vie?

Avant, je pensais que la vie se résumait à la recherche du bonheur. J'agissais toujours en ayant comme phare cette vérité incontestable. Pourtant, je ne trouvais pas l'essence, ou ni même pas le concept, de ce qu'on appelait "bonheur". Serait-il l'absence de tristesse? Bien sûr que non... La circonstance de n'être pas triste est bien loin de signifier que quelqu'un soit heureux. Alors, si le bonheur n'était pas une absence il devrait être la présence de quelque chose... Mais de quoi? Et, à ce moment, je suis allé aux gens pour leur demander quelles étaient les choses capables de faire une personne heureuse. Les réponses que j'ai entendu...

Mais je ne me suis pas surpris... Les idées vulgaires largement difusées depuis des siècles sont venues à ma rencontre: "c'est de l'argent... Mais non, l'argent est quelque chose d'extérieur... Quelque chose qui ne me regarde pas! Le plus important c'est d'être beau! ... Et qu'est-ce que m'importe la beauté si, par exemple, les autres ne me voient pas! Le plus important c'est d'avoir célébrité! ... Et qu'est-ce que j'ai à voir avec les gens qui me regardent si je suis en train de mourir, hein?! Le plus important c'est d'avoir une bonne santé! ... Et la santé? De qu'est-ce qu'elle me sert si je ne peux pas la profitter? Pour la profiter, il faut avoir beacoup d'argent..." - et comme ça les gens criaient infiniment.

J'ai pensé que, peut-être, si j'aurais toutes les choses qu'ils citaient je pourrais devenir une personne heureuse... Être riche, beau, célèbre, sain, et caetera... Cette condition me semblait, d'abord, convenable à la formation du bonheur. Pourtant, je suis arrivé dans un carrefour qui m'a bien intrigué... Comment ferais-je pour mésurer toutes ces qualités? Sont-elles évaluables par rapport aux autres? Ou par rapport à un point extérieur quelconque? Ou, encore, par rapport à elles-mêmes?

Si on les considère par rapport aux autres nous avons un problème, parce que même que je sois riche, il y aura toujours quelqu'un qui possédera plus de richesses... Et même que je sois beau, il y aura forcément quelqu'un qui sera plus... et caetera. Alors, si une personne considérée riche, mais qui est moins riche qu'une autre, continue a être considérée riche, il faut qu'on considère toutes les autres personnes riches aussi... Elles seront riches par rapport à une autre qui sera plus pauvre. Nous serions tous riches, beaux, célèbres et sains, sauf une personne qui serait la plus pauvre, laide, infame et malade. Reductio ad absurdum. Alors, ce n'est pas possible d'établir la valeur d'un état humain par rapport aux autres.

Nous pouvons, cependant, essayer de chercher la mesure de ces qualités par rapport à un point extérieur et cela me semble le plus sage à faire. Si nous prenons la richesse, par exemple, est-il riche un homme qui possède une île? La plupart des hommes reconnaissent qu'oui. Mais, serait-il riche aussi un homme qui possède la seule maison où il habite? Là, il y a des gens qui ne seront pas d'accord - avoir une maison ne leur semble pas grande chose. Mais si on continue encore... Serait-il riche le possésseur d'un seul culotte? Et îci les gens crieraient (presque) à l'unisson que non. Pourtant, il y auraient des autres qui diraient: "peut-être oui... On ne sait pas!". Et pourquoi cette réponse serait-elle possiblement aussi sincère que celle des autres? ... Parce que l'importance donnée à un point extérieur variera toujours! Et elle variera dû au fait d'être en accord avec le besoin humain - celui qui est différent selon le spécimen que nous observons. Pour un homme, le minimum de richesse c'est d'avoir un chateau... Pour l'autre, c'est d'avoir un culotte, ou même pas..! Alors, une fois que le besoin soit différent pour chaque personne, ce n'est pas possible d'établir LA quantité minimale afin de définir un point extérieur qui soit un répère pour la mesure des qualités humaines.

Il nous reste la possibilité de les évaluer par rapport à elles mêmes. Ça veut dire qu'on ne les examinera plus d'un point de vue extérieur, mais qu'on se concentrera sur les possésseurs des qualités, eux-mêmes. Comment le faire? Prendre un homme quelconque et l'évaluer par rapport à lui. Ainsi, il n'existe pas une telle chose comme ÊTRE riche, beau, célèbre ou sain, mais, au contraire, SE SENTIR riche, beau, célèbre et sain. Ce rapprochement me semble-t-il le plus correcte... Une fois que le bonheur est une sensation intérieure, l'homme qui se sent riche, beau, célèbre et sain, même qu'il ne le SOIT pas, est peut-être un homme en voie de SE SENTIR heureux. Et se sentir heureux c'est, même qu'éphémèrement, ÊTRE heureux.

Bien sûre que j'ignore l'influence de l'amour, des passions et de toutes ces choses qui troublent l'état du bonheur... Et, unilatéralement, je n'ai pensé qu'au bonheur comme but de la vie!

Mais, maintenant, j'en ai pleins les couilles et j'ai réussi mon but, qui était: trouver une façon de me voir libre du tourment qui m'empêchait de dormir. Même si je ne suis passé ni même pas à côté de decouvrir le but de cette vie...

Alors, merci à tous et bonne nuit!


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jeudi 12 mai 2011

Germinal

"Germinal est le soulèvement des salariés, le coup d'épaule donné à la société, qui craque un instant : en un mot, la lutte du capital et du travail. C'est là qu'est l'importance du livre, je le veux prédisant l'avenir, portant la question qui sera la question la plus importante du XXème siècle.

Donc, pour établir cette lutte, qui est mon nœud, il faut que je montre d'une part le travail, les houilleurs de la mine, et de l'autre le capital, la direction le patron, enfin ce qui est à la tête. Mais deux cas se présentent: prendrai-je un patron qui personnifie en lui-même le capital, ce qui rendrait la lutte plus directe et peut-être plus dramatique ?" (...)

Extrait de l'ébauche du roman



RÉSUMÉ DU ROMAN (la connaissance de ce résumé peut déranger une possible future lecture)

Etienne Lantier arrive de nuit dans le Nord de la France. C'est après une traversée de la France qu'il pose son sac à Montsou. Cherchant un emploi il "bénéficie" de la mort d'un ouvrier pour prendre sa place. Son initiation au monde de la mine se fait sur le tas en compagnie de Maheu et de ses enfants. Après sa première journée de travail, il décide de rester. Cette décision est sans doute influencée par l'attirance qu'il ressent pour Catherine, la fille de Maheu. Peu à peu Etienne s'habitue à son travail et devient un ouvrier habile. Cela lui vaut de devenir haveur en quelques mois seulement.

La misère qui existe en arrière plan du roman, lance Etienne dans de grands discours sociaux et, le pousse à s'engager dans la nouvelle AIT (Association Internationale des Travailleurs) sous l'influence du contremaître du dépôt de chemin de fer de Lille, Pluchart. Parmi ses initiatives, il crée une caisse de prévoyance et multiplie les discours, ce qui accentue sa position de leader du mouvement social.

Un mouvement de grève prend alors forme et ne fait que s'amplifier avec la direction d'Etienne qui scande "du pain, du pain". Cette grève occasionne des dégâts dans les mines voisines mais aussi à Montsou qui est le théâtre de la mort de l'épicier Maigrat qui, profitant de la misère, exigeait des faveurs sexuelles en contre partie d'un peu de pain.

Pour faire face à cette grève, le patronat fait appel à l'armée pour la maîtriser. Les mineurs grévistes sont renvoyés et Etienne, pour échapper à une arrestation, se cache au fond de la mine. Toutefois le mouvement ne s'atténue pas pour autant et ce sont les femmes, les mères de famille, qui reprennent le flambeau. Avec une volonté, l'énergie du désespoir, elles interdisent l'entrée des mines et font parties des premières victimes quand les soldats font parler les armes. Maheu est également l'une d'elles.

La grève prend alors fin et les mineurs retournent au travail. Parmi eux : Etienne et Catherine. Arrivés au fond de la mine ils sont pris par les eaux. Ils se réfugient dans une poche d'air ce qui leur permet de survivre quelques jours. Malheureusement Catherine meurt alors que les secours arrivent. Seul survivant, Etienne est hospitalisé quelques semaines avant de rejoindre Paris.


Version livre audio de "Germinal":



Germinal a encore inspiré des nombreuses adaptations au théâtre et au cinéma. Une d'entre celles-là, c'est l'adaptation de 1993 par le réalisateur Claude Berri, dont le casting est formé avec Gérard Dépardieu, Renaud et Miou-Miou. Cette très bonne tournage a obtenu des nombreuses distinctions en France et à l'extérieur.

Je vous conseille de le regarder dès que possible...




Fiche technique du film

Titre : Germinal
Réalisation : Claude Berri
Scénario : Claude Berri et Arlette Langmann, d'après le roman d'Émile Zola
Production : Claude Berri, Bodo Scriba et Pierre Grunstein
Musique : Jean-Louis Roques
Photographie : Yves Angelo
Montage : Hervé de Luze
Décors : Christian Marti et Hoang Thanh At
Costumes : Bernadette Villard, Sylvie Gautrelet et Caroline de Vivaise
Pays d'origine : Belgique, France, Italie
Format : Couleurs - 2,35:1 - Dolby Surround - 35 mm
Genre : Drame
Durée : 170 minutes (France), 160 minutes (Belgique)
Date de sortie : 29 septembre 1993 (France)


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Zola, Émile

Émile Zola, né à Paris le 2 avril 1840 et mort dans la même ville le 29 septembre 1902, est un écrivain et journaliste français, considéré comme le chef de file du naturalisme.

C’est l'un des romanciers français les plus populaires, l'un des plus publiés, traduits et commentés au monde. Ses romans ont connu de très nombreuses adaptations au cinéma et à la télévision. Sa vie et son œuvre ont fait l'objet de nombreuses études historiques. Sur le plan littéraire, il est principalement connu pour Les Rougon-Macquart, fresque romanesque en vingt volumes dépeignant la société française sous le Second Empire et qui met en scène la trajectoire de la famille des Rougon-Macquart, à travers ses différentes générations et dont chacun des représentants d'une époque et d'une génération particulière fait l'objet d'un roman.



Les dernières années de sa vie sont marquées par son engagement dans l'affaire Dreyfus avec la publication en janvier 1898, dans le quotidien L'Aurore, de l'article intitulé « J’Accuse…! » qui lui a valu un procès pour diffamation et un exil à Londres dans la même année.



(Note biographique de Zola à l'intention de Daudet)

"Né à Paris, le 02 avril 1840, rue Saint-Joseph. Mon père, né à Venise, officier à 17 ans dans l'armée du Prince Eugène, capitaine dans la légion étrangère, démissionnaire, établi ingénieur à Marseille, venu à Paris pour travailler aux fortifications. Ma mère, née à Dourdan (Seine et Oise) -- Parti à 3 ans pour Aix, où mon père avait eu le projet de creuser un canal d'irrigation. Enfant mal portant et très gâté. Revenu à Paris, pour une année, en 1846 : mon père était en instance pour obtenir l'ordonnance royale nécessaire à ses travaux. L'année suivante, en 1847, mort de mon père, à Marseille, quelques jours après les premiers coups de mine, dans les rochers de Jaumegarde. Dès lors, de longs procès et une ruine lente -- Entré à 7 ans au pensionnat de notre Dame ; très retardé dans mes études, je n'ai su lire qu'à 8 ans -- Première jeunesse dans un jardin, avec de grands biens ; toujours très gâté, absolument libre, appelé par mes camarades "le Petit Parisien" -- Au collège, en 8ème, en 1852 seulement, à l'âge de 12 ans -- Pensionnaire jusqu'en cinquième ; une vie de froissements et de chagrins parmi les autres élèves ; très bonnes études, tous les prix, de véritables triomphes aux distributions -- Devenu externe en 4ème, à 16 ans ; alors toute une autre vie ; rencontre de deux ou trois camarades ayant mes goûts, promenade de 8 à 10 H, après-midi passées à nous baigner dans l'arc, à lire Hugo et Musset dans la campagne, à battre tout le pays environnant ; deux années vécues ainsi, nous faisions des vers, des drames et des romans -- Pendant ce temps, ruine complète de ma mère qui était venue à Paris, à la fin de 1857 pour suivre un procès. J'étais alors en seconde. Je quittai en février 1858 le collège d'Aix pour venir la rejoindre et j'entrai au lycée Saint-Louis. J'avais fait, à 11 ans, un autre voyage à Paris, où j'avais passé six à huit mois -- Au lycée Saint-Louis, je suis tout d'un coup devenu un cancre. Moi qui avais tous les prix à Aix, je n'avais plus à Paris que le prix de discours français. Je ne faisais absolument rien ; ni devoirs, ni leçons. Pendant les années 1858 et 1859, j'ai lu Montaigne et Rabelais, derrière le dos de mes voisins -- Fini ma rhétorique en 1859. Entré dans la vie sans plan arrêté, vivant ceci et cela, écrivaillant beaucoup de vers. Pas un sou, d'ailleurs. Années 1860 et 1861 abominables. Sur le pavé, absolument. Des jours sans manger. Vivant très à l'écart, avec une fierté ombrageuse, dévoré d'ambition littéraire. Pas malheureux, au fond : un temps que je regrette. Des promenades sans fin dans Paris, le long des quais surtout, que j'adorais -- Quelques amis de Provence étaient arrivés, nous faisions le rêve de conquérir Paris. En 1862, entré chez Hachette, où je gagnais cent francs et où je fis d'abord des paquets. Un poème de deux mille vers que j'avais déposé un soir sur le bureau du père Hachette me fit monter au bureau de la publicité. En 1864, j'étais chef de ce bureau et je gagnais deux cents francs. C'est là que j'ai connu presque tout le journalisme et toute la littérature -- Cependant, en 1864, j'avais publié mes Contes à Ninon et en 1865 ma Confession de Claude. Je ne pouvais plus rester. Je quittai la maison Hachette à la fin janvier 1866 et j'entrai immédiatement à l'événement de Villemessant, où je rendis compte des livres pendant près d'une année. Je fis un Salon qui, pour la première fois, me mit en vue ; mon éloge de Manet avait ameuté les artistes et le public. Depuis lors, j'ai vécu de ma plume, j'ai payé mes dettes , et vous savez le reste.

Voici la liste de mes premiers ouvrages : Contes à Ninon (1864), Confession de Claude (1865), Mes Haines (1866), Le Vœu d'une Morte (1866), Etude sur Manet (1866), Thérèse Raquin (1867), Madeleine Férat (1868) ; puis viennent les Rougon-Macquart.

J'ai collaboré à beaucoup de journaux : Evénement, Figaro, Grand Journal, Petit Journal, Illustration, Vie Parisienne, Gaulois, Salut public, Sémaphore, Siècle, Cloche, Bien public..."





Site web sur l'acteur: http://emilezola.free.fr/

Site web où vous allez trouver ses livres audio gratuits: http://www.litteratureaudio.com/livres-audio-gratuits-mp3/tag/emile-zola


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mardi 10 mai 2011

Noir Désir (Rock français - VERBES AU PRÉSENT)

Noir Désir est un groupe de rock français originaire de Bordeaux, formé dans les années 1980 et dissous en 2010. Il se compose de Bertrand Cantat (chant et guitare), Denis Barthe (batterie), Serge Teyssot-Gay (guitare) et Frédéric Vidalenc (basse), ce dernier qui est remplacé par Jean-Paul Roy à partir de 1996.

Souvent cité comme l'un des meilleurs groupes de rock français, Noir Désir connait un destin singulier, notamment après 2003 en raison de la condamnation de Bertrand Cantat, le chanteur, pour l'homicide de Marie Trintignant, qui conduit le groupe à ne plus publier d'albums originaux et à ne plus se produire en concert jusqu'à sa dissolution.



Le premier album du groupe paraît en 1987 ; c'est un mini album produit par Théo Hakola, chanteur du groupe Passion Fodder. L'album est intitulé "Où veux-tu qu'je r'garde ?". Le succès vient avec l'album suivant, "Veuillez rendre l'âme (à qui elle appartient)", et son tube "Aux sombres héros de l'amer" véritable succès radiophonique — le titre rentre même dans le Top 50 — que le groupe assume mal. Bertrand Cantat, quelques années plus tard, confie son agacement quant au succès de cette chanson, qui personne ne comprend à sa juste valeur ou son double sens: « Ces gens n'avaient compris que le premier degré du texte des "Sombres héros de l'amer", ils prenaient ça pour une chanson de marins, un truc à la Pogues, sans plus... ».

Leurs deux albums suivants, "Du ciment sous les plaines" et "Tostaky", cultivent une noirceur qui les rattache plutôt à l'underground, due aux sonorités très épurées et profondément rock de l'album "Tostaky". Le groupe bat l'essentiel de son succès sur scène, avec en particulier la tournée qui est enregistrée sur "Dies Irae" et après laquelle Bertrand Cantat doit se faire opérer une première fois des cordes vocales, parce qu'il hurle sur la majeure partie des chansons. De sérieuses dissensions artistiques apparaissent alors au sein du groupe.



En 1997, le groupe revient sur le devant de la scène avec "666.667 Club" qui, sans renier son rock, lui offre un deuxième grand succès médiatique avec en particulier les titres "Un jour en France" ou "L'Homme pressé". Le groupe assume mieux sa renommée qui lui permet de défendre en même temps des causes associatives, et ne l'éloigne pas pour autant de leur public. La tournée qui suit se conclut également pour le chanteur... par une nouvelle opération des cordes vocales. Cependant, la maturité aidant, "Noir Désir" s'ouvre à d'autres horizons, en publiant d'autres albums.

Au-delà de l'évolution de son style musical, Noir Désir reste caractérisé par des textes travaillés, écrits par Bertrand Cantat, où se mêlent homophonies, de très nombreux calembours et pastiches pour former une prose poétique d'une richesse et d'une force très particulières, souvent grâce au parlé/chanté.

Le lundi 29 mars 2004, Bertrand Cantat est condamné par le tribunal de Vilnius à huit ans de prison ferme pour l'homicide de Marie Trintignant à Vilnius la nuit du 26 au 27 juillet 2003.
Deux ans après le drame, le groupe finalise néanmoins un projet commencé en 2002 en publiant un double CD, "Noir Désir en public", issu de sa dernière tournée. Les deux albums atteignent les premières places des classements de vente pendant plusieurs semaines.



En octobre 2005, les membres du groupe confient dans un magazine musical la possibilité de ressortir un album dans les années à venir, à la sortie de prison de Bertrand Cantat. En laissant tout de même un bémol sur le fait de refaire de la scène. Ils sont toujours sous contrat avec leur maison de disques, et les deux futurs éventuels albums vont sortir sous le label Barclay (Universal Music).

Bertrand Cantat dépose le 22 juillet 2007 une demande de libération conditionnelle, qui lui est accordée le 15 octobre.

Le 8 mai 2008, Serge Teyssot-Gay déclare dans une interview au journal suisse La Gruyère que le groupe « projette d'enregistrer un album durant l'hiver prochain ». Le groupe se réunit plusieurs fois dans le studio de Denis Barthe pour travailler.



Finalement le retour de Noir Désir, qui n'est jamais dissous, a lieu le 12 novembre 2008. Pourtant, ils ne font plus des musiques comme avant, et le 29 novembre 2010, Serge Teyssot-Gay annonce dans un communiqué à la presse « avoir décidé de quitter le groupe » pour « désaccords émotionnels, humains et musicaux avec Bertrand Cantat, rajoutés au sentiment d'indécence qui caractérise la situation du groupe depuis plusieurs années ». Le 30 novembre 2010, le batteur Denis Barthe, s'exprimant également au nom des deux autres membres Bertrand Cantat et Jean-Paul Roy, annonce la fin de l'activité du groupe. Il indique « respecter la décision » de Serge Teyssot-Gay, mais explique n'être pas d'accord avec l'idée d'une « position indécente du groupe » évoquée par Serge, affirmant que Noir Désir a toujours gardé une position mesurée vis-à-vis du drame de Vilnius.


POUR TÉLÉCHARGER:



LE VENT NOUS PORTERA, musique (Paroles & images du concert dans VAGALUME):

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vendredi 6 mai 2011

Insultes ou 'slangue légionnaire'

Salut, mes enfants!

Moi, aussi, j'ai été étudiant, alors je sais bien que vous comprenez à peine le passé composé, mais qu'au même temps vous apprenez par coeur les insultes très, très vite... N'est-ce pas?! Alors, je vais utiliser mon expérience dans la plus polie partie de l'Armée Française, la Légion Étrangère, pour vous montrer quelques exemples d'insultes. Bien sûr qu'îci je ne présente que le vocabulaire - avec celui, vous pouvez créer des phrases complexes en utilisant des verbes et des pronoms aussi. Ne soyez pas timides et injuriez uns aux autres, kurva***!!!

***Kurva (курва en russe) veut dire "putain". C'est un terme très utilisé à la Légion Étrangère (où il y a beaucoup de slaves...)



Abruti (stupide)

Âne (équidé à longues oreilles; OU familièrement personne stupide, bornée)

Baiser (à titre de verbe, signifie faire l'amour ou avoir des rapports sexuels - normalement utilisé en relation les membres de la famille)

Bête (sans intelligence, stupide)

Bitte (grossièrement pénis - normalement utilisé avec le verbe 'Sucer')

Bourrin (argotiquement personne lourde, pénible)

se Branler (argotiquement se masturber, pratiquer l'onanisme)

Branleur (familièrement personne se masturbant; ou personne paresseuse, ne faisant rien)

Canaille (individu malhonnête, méprisable, vulgaire)

Catin (prostituée)

Chatte (grossièrement vagin - normalement utilisé avec des verbes 'Niquer', 'Sucer', etc...)

Chienne (prostituée)

Cochon (sale, répugnant, qui inspire le dégoût; obscène)

Con (très familièrement stupide, imbécile)

Connard (grossièrement imbécile - celui est très commun à la Légion)

Connasse (grossièrement femme stupide, idiote)

Couille (grossièrement testicule humain - très commun en relation avec les verbes "battre" et "casser")

Couillon (grossièrement imbécile, sot)

Crétin (grossièrement personne stupide, imbécile)

Cul (très familièrement partie postérieure de l'être humain)

Débile (stupide, ayant une intelligence réduite - utilisé surtout pour les slaves [je ne sais pas pour quelle raison])

Enculé (grossièrement pédéraste passif; ou terme pour injurier quelqu'un)

Enculeur de mouches (grossièrement celui qui se perd dans les détails, qui fait des histoires pour un rien)

Félon (traître, déloyal)

Fils de pute (grossièrement enfant d'une femme prostituée - ce terme a le même sens que "filho da puta", "hijo de puta" ou "son of a bitch")

Foutre (verbe qui grossièrement veut dire baiser)

Garce (familièrement et péjorativement qui se conduit comme une fille de mauvaise vie)

Gonzesse (familièrement femme)

Gueule (familièrement visage - très commun après les verbes "casser", "foutre", etc...)

Naze (qui manque d'intelligence, abruti)

Niquer (verbe qui très familièrement veut dire avoir des relations sexuelles)

Idiot (dépourvu d'intelligence)

Imbécile (stupide, bête)

Ivrogne (qui abuse de l'alcool, qui a l'habitude de s'enivrer)

Judas (traître)

Mal baisé(e) (familièrement quelqu'un qui n'a pas de bonne humeur)

Merde (grossièrement excrément de l'homme et d'animaux - interjection très utile!)

Mongol (grossièrement abruti, imbécile - c'est le mot le plus populaire à la Légion)

Mouton (personne qui imite les autres sans réfléchir)

Nul (celui qui est ignorant, incompétent)

Parasite (inutile et importun)

Pédale (très familièrement homosexuel)

Pédé (abréviation de pédéraste - normalement utilisé pour insulter les enculés qui ont peur)

Pédéraste (celui qui a des relations sexuelles avec un jeune garçon; homosexuel - très formel!)

Pétasse (argotiquement femme vulgaire, importune)

Péter (verbe qui très familièrement veut dire émettre des gaz intestinaux - habitude légionnaire, surtout quand en train de pisser)

Pisser (verbe qui veut dire uriner - il nous donne la belle expression "Je te pisse dessus")

Porc (familièrement personne sale, grossière ou débauchée)

Putain (grossièrement prostituée; OU, comme interjection, exclamation exprimant la surprise - à la Légion on utilise ce mot comme des virgules)

Pute (qui se comporte à la façon d'une prostituée; pour d'autres synonymes de 'pute', regarder le clip du Fatal Bazooka sur YouTube, "C'est une pute")

Roulé-boulé (action de rouler sur soi-même pour amortir une chute - specialité du caporal Basse, utilisé comme châtiment [spécialement quand sur des cailloux])

Sac à merde (très familièrement personne sans intérêt et importune)

Sac à vin (ivrogne; qui abuse de l'alcool)

Sacripan (familièrement vaurien, mauvais sujet)

Salaud (personne ignoble et méprisable)

Salope (grossièrement femme de mauvaise vie, dégénérée)

Sauvage (homme brutal, violent - utilisé comme, par exemple, "bande d'animaux sauvages")

Sot (qui est sans intelligence, sans jugement - je préfère, particulièrement, le substantif "la sottise")

Suce boules (grossièrement quelqu'un qui fait une fellation aux testicules [??? ahahaha]; OU celui qui obéit sans réfléchir)

Sucer (en langage vulgaire, le verbe sucer est utilisé pour designer l'acte de faire une fellation)

Trou de Balle (argotiquement anus - aussi utilisé comme pronom pour remplacer un pédé dejà mentionné)

Trou Du Cul (très familièrement anus ou personne particulièrement sans intérêt, présomptueux)





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J'ai trouvé les définitions sur "Le Dictionnaire" ( http://www.le-dictionnaire.com/index.html ), auquel je remercie bien pour l'aide.

Après je vous montrerai des phrases complètes! Mais, cependant, étudiez ce vocabulaire!!!

=DDD

Au revoir, mes gars!!!

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