Hier, j'ai rencontré Mdm. X qui sortait pressée du supermarché. Je l'ai saluée, en faisant un signe, et elle s'est raprocchée avec un air d'avoir beaucoup de choses à faire.
- Bonjour, monsieur! Comment ça va?
- Ça va bien, et vous, madame?
- Ça va... Ça va... Mais je suis à la hâte.
- Veuillez m'excuser, madame, mais si vous voulez partir...
- Non... Ce n'est rien de grave!
Et l'on a encore parlé quelques mots sur tout genre de choses ordinaires que les gens ordinaires parlent quand elles se rencontrent devant un supermarché. Tout à coup, elle m'a interrompu, en disant:
- Mais il faut courir... Je suis à la hâte!
J'ai encore essayé de lui laisser aller et, pourtant, elle m'a retenu avec n'importe quelle excuse. Ainsi, l'on a continué a babiller des nouvelles de Y - "Oh! Il est à la fac du droit? Super!" - ou de Z dans son nouveau emploi, et caetera. Quand, aussi subitement que la première fois, elle m'a coupé la parole:
- Qu'est-ce que c'est tard! Je suis à la hâte!
Et je lui ai dit:
- Excusez, madame, mais c'est dejà la troisième fois que vous dites ça et vous ne partez pas. Veuillez pardonner mon indiscrétion et expliquez pourquoi vous êtes à la hâte...
- Oh, ça n'est rien de grave!, mais si vous y vous interéssez vraiment je vous expliquerai. Vous savez bien que ma fille étudie à l'École de la Coopérative... Et bien, il y avait une très bonne coordinatrice qui s'appellait Ondina. Elle travaillait toujours depuis très tôt jusqu'au soir, en aidant les enfants, réévaluant les épreuves, recevant les parents - et elle travaillait avec intelligence, vous voyez? Mais personne ne savait valoriser ses efforts et une fois je lui ai dit: "Dans cette école, personne ne vous reconnaît... C'est scandaleux!". Aprés ça, apparemment quelque chose a changé. J'ai entendu parler qu'elle s'est plainte auprès du directeur et, humiliée devant le Conseil des Professeurs, elle est partie furieuse. Maintenant, elle travaille dans une autre école et ma fille n'a personne pour lui aider... Il faut la changer d'école aussi.
Moi, j'ai été si perplexe devant cette petite histoire que je n'ai pu dire que:
- Oh, c'est dommage!
Et je suis parti tout de suite, en annonçant quelque excuse.
Après, quand j'ai medité sur cette question, je n'ai pu raisonner que d'une façon... "Qu'elle est sotte, mon Dieu!". Mais une autre voix me disait que, peut-être, elle n'aimait pas guère cette coordinatrice et qu'elle a fait ça pour lui persuader à sortir de l'école. Cette idée était possible si maintenant elle ne voulait pas changer aussi sa fille d'école, afin d'accompagner la coordinatrice. Mais non... Normalement, cette Mdm. X se montrait ingénieuse en société et je ne pouvait pas lui rapprocher le caractère. Mais je ne peux pas lui pardonner l'erreur de son calcul... Erreur causée par cette faute commune à toutes les femmes, c'est à dire: avoir une langue trop longue pour être gardée dans la bouche.
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