Émile Zola, né à Paris le 2 avril 1840 et mort dans la même ville le 29 septembre 1902, est un écrivain et journaliste français, considéré comme le chef de file du naturalisme.
C’est l'un des romanciers français les plus populaires, l'un des plus publiés, traduits et commentés au monde. Ses romans ont connu de très nombreuses adaptations au cinéma et à la télévision. Sa vie et son œuvre ont fait l'objet de nombreuses études historiques. Sur le plan littéraire, il est principalement connu pour Les Rougon-Macquart, fresque romanesque en vingt volumes dépeignant la société française sous le Second Empire et qui met en scène la trajectoire de la famille des Rougon-Macquart, à travers ses différentes générations et dont chacun des représentants d'une époque et d'une génération particulière fait l'objet d'un roman.
Les dernières années de sa vie sont marquées par son engagement dans l'affaire Dreyfus avec la publication en janvier 1898, dans le quotidien L'Aurore, de l'article intitulé « J’Accuse…! » qui lui a valu un procès pour diffamation et un exil à Londres dans la même année.
(Note biographique de Zola à l'intention de Daudet)
"Né à Paris, le 02 avril 1840, rue Saint-Joseph. Mon père, né à Venise, officier à 17 ans dans l'armée du Prince Eugène, capitaine dans la légion étrangère, démissionnaire, établi ingénieur à Marseille, venu à Paris pour travailler aux fortifications. Ma mère, née à Dourdan (Seine et Oise) -- Parti à 3 ans pour Aix, où mon père avait eu le projet de creuser un canal d'irrigation. Enfant mal portant et très gâté. Revenu à Paris, pour une année, en 1846 : mon père était en instance pour obtenir l'ordonnance royale nécessaire à ses travaux. L'année suivante, en 1847, mort de mon père, à Marseille, quelques jours après les premiers coups de mine, dans les rochers de Jaumegarde. Dès lors, de longs procès et une ruine lente -- Entré à 7 ans au pensionnat de notre Dame ; très retardé dans mes études, je n'ai su lire qu'à 8 ans -- Première jeunesse dans un jardin, avec de grands biens ; toujours très gâté, absolument libre, appelé par mes camarades "le Petit Parisien" -- Au collège, en 8ème, en 1852 seulement, à l'âge de 12 ans -- Pensionnaire jusqu'en cinquième ; une vie de froissements et de chagrins parmi les autres élèves ; très bonnes études, tous les prix, de véritables triomphes aux distributions -- Devenu externe en 4ème, à 16 ans ; alors toute une autre vie ; rencontre de deux ou trois camarades ayant mes goûts, promenade de 8 à 10 H, après-midi passées à nous baigner dans l'arc, à lire Hugo et Musset dans la campagne, à battre tout le pays environnant ; deux années vécues ainsi, nous faisions des vers, des drames et des romans -- Pendant ce temps, ruine complète de ma mère qui était venue à Paris, à la fin de 1857 pour suivre un procès. J'étais alors en seconde. Je quittai en février 1858 le collège d'Aix pour venir la rejoindre et j'entrai au lycée Saint-Louis. J'avais fait, à 11 ans, un autre voyage à Paris, où j'avais passé six à huit mois -- Au lycée Saint-Louis, je suis tout d'un coup devenu un cancre. Moi qui avais tous les prix à Aix, je n'avais plus à Paris que le prix de discours français. Je ne faisais absolument rien ; ni devoirs, ni leçons. Pendant les années 1858 et 1859, j'ai lu Montaigne et Rabelais, derrière le dos de mes voisins -- Fini ma rhétorique en 1859. Entré dans la vie sans plan arrêté, vivant ceci et cela, écrivaillant beaucoup de vers. Pas un sou, d'ailleurs. Années 1860 et 1861 abominables. Sur le pavé, absolument. Des jours sans manger. Vivant très à l'écart, avec une fierté ombrageuse, dévoré d'ambition littéraire. Pas malheureux, au fond : un temps que je regrette. Des promenades sans fin dans Paris, le long des quais surtout, que j'adorais -- Quelques amis de Provence étaient arrivés, nous faisions le rêve de conquérir Paris. En 1862, entré chez Hachette, où je gagnais cent francs et où je fis d'abord des paquets. Un poème de deux mille vers que j'avais déposé un soir sur le bureau du père Hachette me fit monter au bureau de la publicité. En 1864, j'étais chef de ce bureau et je gagnais deux cents francs. C'est là que j'ai connu presque tout le journalisme et toute la littérature -- Cependant, en 1864, j'avais publié mes Contes à Ninon et en 1865 ma Confession de Claude. Je ne pouvais plus rester. Je quittai la maison Hachette à la fin janvier 1866 et j'entrai immédiatement à l'événement de Villemessant, où je rendis compte des livres pendant près d'une année. Je fis un Salon qui, pour la première fois, me mit en vue ; mon éloge de Manet avait ameuté les artistes et le public. Depuis lors, j'ai vécu de ma plume, j'ai payé mes dettes , et vous savez le reste.
Voici la liste de mes premiers ouvrages : Contes à Ninon (1864), Confession de Claude (1865), Mes Haines (1866), Le Vœu d'une Morte (1866), Etude sur Manet (1866), Thérèse Raquin (1867), Madeleine Férat (1868) ; puis viennent les Rougon-Macquart.
J'ai collaboré à beaucoup de journaux : Evénement, Figaro, Grand Journal, Petit Journal, Illustration, Vie Parisienne, Gaulois, Salut public, Sémaphore, Siècle, Cloche, Bien public..."
Site web sur l'acteur: http://emilezola.free.fr/
Site web où vous allez trouver ses livres audio gratuits: http://www.litteratureaudio.com/livres-audio-gratuits-mp3/tag/emile-zola
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1 commentaire:
j'ai regardé le film Germinal (la moitié) c'est trop bien j'en suis sur que la suite sera trop bien
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